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Olivier Goy lutte contre la maladie avec un fonds

Le fondateur d'123 IM et d'October veut accélérer la recherche autour de la maladie de Charcot, dont il est lui-même atteint, avec un véhicule evergreen philanthropique géré par PAMS. Visant un 1er closing à 20 M€ et investi en dette privée, son rendement sera capé à 3 %, le delta de performance ayant vocation à financer des équipes de recherche européennes.

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Olivier Goy, 123 IM

Olivier Goy, 123 IM

« Finance » et « philanthropie » ne sont pas antinomiques. C'est ce qu'espère prouver Olivier Goy, avec le lancement d’un fonds pour contribuer au financement de la recherche sur la Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA), plus connue sous le nom de maladie de Charcot. L'entrepreneur français mise, pour cela, sur une connaissance de longue date, Xavier Anthonioz, son acolyte lorsqu'il avait donné naissance à 123 IM en 2001. Cette fois, leur alliance permet de créer un FPS evergreen (d’une durée de 99 ans) géré pro bono par PAMS, la plate-forme de multi-gestion du groupe 123 IM dédiée aux intermédiaires financiers. Tout comme le film retraçant le combat d'Olivier Goy contre la maladie de Charcot, ce nouveau fonds adopte le nom d'« Invincible été ». Officiellement lancé ce 16 janvier, il sera accessible aux clients privés avertis, de mêmes qu'aux investisseurs institutionnels avec l'ambition de réunir 20 M€ à l'occasion d'un premier closing au S1 2025. 

Deux fonds sous-jacents présélectionnés

L'actif du FPS a vocation à être investi à 70 % dans des fonds de dette privée (senior, unitranche et mezzanine). A date, deux sous-jacents ont été sélectionnés : Muzinich European Evergreen Credit Fund et Evergreen Goldman Sachs European Credit Group. Le solde du portefeuille, soit 30 %, sera déployé via des co-investissements avec les fonds de dette choisis. Une composition assez similaire, donc, à celle arborée par le fonds PAMS Multi-Dettes Privées, sans pour autant qu'Invincible Été ne le réplique totalement. L'allocation cible et le versement des intérêts en découlant amènent l'équipe de gestion à tabler sur un rendement annuel de l’ordre de 8 % net. Le rendement perçu par les souscripteur sera néanmoins capé à 3 % par an, le surplus de rendement (environ 5 % par an, donc, soit 1 M€) ayant vocation à être versé à la recherche.

Un fonds de partage

Ce fonds constitue une aide bienvenue pour la lutte contre la SLA, maladie neurodégénérative caractérisée par une paralysie musculaire progressive qui reste, à ce jour, incurable, mais dont « aucune statistique fiable » n'existe quant au montant alloué à la recherche sur cette maladie, déplore Olivier Goy. Le fonds Invincible été s’appuiera sur l’Institut du Cerveau pour sélectionner et animer les équipes de recherche européennes qui bénéficieront de l'argent apporté par le fonds de partage, tandis que les équipes françaises seront encadrées par l’ARSLA (Association pour la recherche sur la SLA), qui a elle-même déjà aidé à financer plus de 250 projets de recherche pour 10 M€. « Les équipes sont déjà partiellement identifiées, notamment l’équipe SLA de Séverine Boillée au sein de l’Institut du Cerveau ou celle de Luc Dupuis au sein de l’Université de Strasbourg/Inserm », confie Olivier Goy. Si plusieurs fonds de partage ont été créés dans le domaine du coté (notamment dans le domaine ecclésiastique avec l'aide de Meeschaert), rappelons que cette pratique est encore peu commune dans le monde du non-coté. Seul l'Institut du Cerveau, justement, s'est déjà invité sur le sujet en 2023, avec une stratégie de co-investissement LBO gérée par Impact Partners.

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