Osmosun : naissance d'une JV dans le royaume chérifien
Le spécialiste coté français des solutions de dessalement bas carbone par l’énergie solaire lance une co-entreprise au Maroc, à parité (50/50) avec le groupe industriel local PCS : Osmosun MA. S’inscrivant dans la stratégie de déploiement prioritaire de l’entreprise en Afrique de l’Ouest et au Maghreb, ce partenariat industriel, commercial et capitalistique contribuera à répondre au Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI), lancé en 2020 par le gouvernement marocain dans le contexte de son Plan national de l’eau (PNE) conçu sur 2020-2050. Le Maroc, qui dispose aujourd’hui de douze stations de dessalement d’eau de mer, compte tripler ses capacités d’ici 2030 pour porter la part de l’eau potable provenant de l’eau de mer de 11 % à 50 %.
Fondé en 2014 sous le nom Mascara Technologies, et coté sur Euronext Growth depuis juillet dernier, Osmosun a développé une solution brevetée économique, propre et durable de dessalement de l’eau de mer et de l’eau saumâtre qui fonctionne à l’énergie solaire et sans batterie. Proposant une approche holistique des défis liés aux ressources et au cycle de l’eau, le groupe d’ingénierie aux 4,6 M€ de chiffre d’affaires en 2022 ambitionne de devenir un acteur de référence du marché de l’eau « bas carbone » afin de rendre accessible l’eau potable à tous. Sa JV Osmosun MA ciblera les projets de dessalement de petites et moyennes capacités pour alimenter en eau potable les zones isolées du royaume, de leur conception à leur exploitation en passant par la fabrication, l’installation et la mise en service.
Quentin Ragetly, P-dg de la société française, a commenté : « Compte tenu de l’ampleur de la problématique liée au stress hydrique au Maroc, le potentiel du marché du dessalement de l’eau est tout simplement immense. En combinant notre savoir-faire et nos références en matière de dessalement solaire à l’expertise et la renommée de PCS sur le marché marocain, Osmosun MA est en excellente position pour bénéficier du large programme d’investissements dans la construction de stations de dessalement d’eau de mer mis en place par le gouvernement et par le groupe industriel OCP, pour lequel PCS invest et Osmosun ont déjà soumis des offres pour des unités de dessalement. »
Du grain à moudre pour Somdiaa...
Une opération d’envergure s’annonce sur le continent africain, avec la cession des moulins africains de Somdiaa (Société d’organisation, de management et de développement des industries alimentaires et agricoles), filiale détenue à 87 % par le géant tricolore des boissons Castel. Annoncée dès avril dernier par certains médias spécialisés (Africa Business + et Jeune Afrique), cette « bataille » se jouerait entre trois candidats-repreneurs : le conglomérat américain Seaboard, la société familiale suisse Ameropa et la coopérative agricole et agroalimentaire française Agrial. La filiale agro-alimentaire de Castel produit et commercialise non seulement du sucre et de la farine, mais aussi des œufs et des aliments pour animaux. Ses moulins sont implantés au Togo, au Gabon, au Congo et au Cameroun.
Et aussi...
- Selon l’hebdomadaire Telquel, le négociant français Sucden – détenu par la famille Varsano - s’apprête à remplacer son concurrent singapourien Wilmar au capital du leader marocain du sucre Cosumar, lui-même ancienne filiale de la holding royale Al Mada. La sortie du géant singapourien, qui détenait 27,5 % du capital, a été officialisée fin juillet. Si ce retrait avait été en partie motivé, côté cible, par le souhait des dirigeants de « marocaniser » le capital de Cosumar - dans un contexte de souci croissant de la protection de la souveraineté et de la sécuritaire alimentaire du royaume – l’arrivée d’un nouvel actionnaire minoritaire étranger vise à favoriser « la veille et le benchmark international » de l’entreprise.
- Le groupe automobile français Stellantis compte élargir sa présence industrielle en Afrique du Sud grâce à la construction d’une usine de dernière génération au sein de la Zone économique spéciale (SEZ) de Coega, dans le cadre d’une joint-venture en partenariat avec la Société de développement industriel (IDC) et le ministère du Commerce, de l'Industrie et de la Concurrence. Il investira dans cette optique environ 150 M€ (3 MdZAR), l’objectif in fine étant de parvenir à écouler jusqu’à un million de véhicules à l’horizon 2030, dont 70 % seront produits localement.